Electronic music by Marinos Koutsomichalis and Kasper T. Toeplitz; the outcome of their 2016 studio sessions in Paris, FR. W piwnicy / στο υπόγειο has been self-released by the artists in an edition of 300 glass-mastered cds in 2022.

“They do their thing pretty good, but I expected nothing less from these two prolific computer musicians”. (Frans De Waard, Vital Weekly)

“[..] W piwnicy est situé quelque part entre l’an 79 et 2022. C’est une lame traversante, une sonde interminable qui conduit au brasier. L’écoute débute au bord d’un volcan, alors que celui-ci fume et bouillonne à peine, avant que tout ne bascule et que la descente ne s’engage, incandescente et inéluctable. Le duo fusionne au point de faire lave sa matière sonore, dans une noise sans aspérité mais cannibale, friande de lumière et de raison. Vous menant ainsi jusqu’au cœur du noyau terrestre, et dans l’obscurité, Kasper T. Toeplitz et Marinos Koutsomichalis parviennent à dénicher des cavités où se réfugier. Des cavités immenses et glaciales, contrastant savamment avec cette chute mortifère que le duo cornaque avec une ampleur inquiétante. Le flux musical forme une lave noire et dense qui ne cesse d’évoluer, de fondre sur vous pour mieux vous avaler. La noise a cette spécificité parfois d’être immobile, gagnant en anagogie ce qu’elle perd en saisissement. Στο Υπόγειο a la particularité d’épouser les deux : il y a autant de raisons de se laisser embarquer au fond de cette fournaise que de raisons de se débattre pour tenter d’y échapper. À plusieurs reprises, nous nous pensons sauvés des enfers alors que le silence est installé, mais ce n’est que pour mieux nous embarquer dans une nouvelle coulée. Néanmoins, W piwnicy n’est pas que bruit et fureur, il est aussi musicalité et subtilité. [..] Toujours est-il qu’elle trouve mille chemins pour venir se frotter à vous. Même au fond des cavités, ce venin éruptif parvient à vous retrouver avec le brûlant espoir de ne laisser de vous que quelques cendres froides. À moins que j’extrapole, et qu’il s’agisse d’un simple rappel de cette mise en garde faite par Jules Verne : « Ainsi se formèrent ces immenses couches de charbon qu’une consommation excessive doit pourtant épuiser en moins de trois siècles si les peuples industrieux n’y prennent garde », écrivait-il dans son Voyage au centre de la terre (1864). Nous sommes en 2022, et il faut bien l’admettre, nous n’avons rien retenu de ces mises en garde. Marinos Koutsomichalis et Kasper T. Toeplitz nous replongeraient-ils en enfer, ou nous rappelleraient-ils à l’ordre ? À moins qu’ils ne soient, avec nous, entraînés au centre de la terre, avant qu’elle ne nous recrache par petits bouts façon puzzle.” (Laurent Nerzic, Revue et corrigée)

The work in its entirety can be listened to bellow.